À 17 ans, Bruny Surin voit à la télévision le sprinteur américain Carl Lewis remporter la médaille d’or aux Jeux de Los Angeles. Il veut, lui aussi, vivre ce rêve. Le jeune homme, arrivé d’Haïti dix ans plus tôt, se remémore alors les conseils de sa mère : « Au Canada, nous sommes dans un pays d’opportunités. À toi de travailler fort pour atteindre tes rêves. » Au cours de cette entrevue, Bruny Surin raconte comment, à force de travail acharné, il est passé de jeune sportif prometteur à champion olympique. Il raconte ses succès, mais aussi quelques-uns de ses échecs cuisants. Il change de discipline, passant du saut en hauteur au sprint. Il subit les contrecoups du dopage de Ben Johnson, se faisant traiter de tricheur pour la seule raison qu’il porte le vêtement canadien. En une quinzaine d’années de carrière, il a surtout appris à surmonter ses propres insécurités, en ne laissant plus le regard des autres influer sur ses performances.