Quel sens donner à la prison quand elle devient le seul horizon d’un détenu ? Questionnement sur les longues peines
Passer dix, vingt, trente ans en prison, tel est le sort réservé à plusieurs milliers de condamnés. Au 1er janvier dernier, ils étaient 6 694 dans ce cas. Les détenus, on le sait, restent souvent dans l’angle mort des politiques publiques, et les “longues peines” plus encore. Et pour cause, si le travail d’intérêt général ou le placement sous bracelet électronique constituent des substituts pertinents aux courtes peines de prison, personne en revanche ne questionne la nécessité d’incarcérer -et parfois pour longtemps- les auteurs de crime ou de graves délits. C’est ainsi que, sous l’effet d’un arsenal pénal renforcé, on recense un allongement des peines, de même qu’un accroissement de la part des seniors en prison (leur nombre a été multiplié par 6 depuis 1990). Quel sens donner à la prison quand elle devient le seul horizon d’un détenu ? On en parle ici et maintenant.
Laurence Blisson, Secrétaire générale du syndicat de la magistrature.
Marie Boëton
Lucien Oriol
Passer dix, vingt, trente ans en prison, tel est le sort réservé à plusieurs milliers de condamnés. Au 1er janvier dernier, ils étaient 6 694 dans ce cas. Les détenus, on le sait, restent souvent dans l’angle mort des politiques publiques, et les “longues peines” plus encore. Et pour cause, si le travail d’intérêt général ou le placement sous bracelet électronique constituent des substituts pertinents aux courtes peines de prison, personne en revanche ne questionne la nécessité d’incarcérer -et parfois pour longtemps- les auteurs de crime ou de graves délits. C’est ainsi que, sous l’effet d’un arsenal pénal renforcé, on recense un allongement des peines, de même qu’un accroissement de la part des seniors en prison (leur nombre a été multiplié par 6 depuis 1990). Quel sens donner à la prison quand elle devient le seul horizon d’un détenu ? On en parle ici et maintenant.
Laurence Blisson, Secrétaire générale du syndicat de la magistrature.
Marie Boëton
Lucien Oriol
Sarah Albertin et Benjamin Lesire-Ogrel