Etouffée, valorisée, sacralisée au fil des contextes, la parole des malades a toujours constitué un enjeu majeur des débats psychiatriques. Avec les mass media et particulièrement l’expansion fulgurante d’Internet, elle s’exprime avec une ampleur, une qualité et une exigence revendicative … Continuer la lecture →
Etouffée, valorisée, sacralisée au fil des contextes, la parole des malades a toujours constitué un enjeu majeur des débats psychiatriques. Avec les mass media et particulièrement l’expansion fulgurante d’Internet, elle s’exprime avec une ampleur, une qualité et une exigence revendicative telles que le modèle paternaliste du bon médecin éclairé guidant l’égaré à travers les brumes de la folie a tout à fait volé en éclats. Et non plus tamisée, reformulée, interprétée ou instrumentalisée par des psys, des intellectuels ou des politiques, mais directe et foisonnante. Qui l’eût cru ? Le malade est devenu expert. Il entend expliquer ce qu’il vit, participer aux recherches, juger les traitements qui lui sont appliqués, lutter contre toute forme de stigmatisation, et parfois refuser qu’on le considère comme souffrant. Depuis 2014 il existe même une Mad Pride française, sur le modèle de la Gay Pride, pour déstigmatiser les malades.
A lire
« La parole aux patients ! » Le Cercle Psy, hors-série n°3, 2014.
Etouffée, valorisée, sacralisée au fil des contextes, la parole des malades a toujours constitué un enjeu majeur des débats psychiatriques. Avec les mass media et particulièrement l’expansion fulgurante d’Internet, elle s’exprime avec une ampleur, une qualité et une exigence revendicative telles que le modèle paternaliste du bon médecin éclairé guidant l’égaré à travers les brumes de la folie a tout à fait volé en éclats. Et non plus tamisée, reformulée, interprétée ou instrumentalisée par des psys, des intellectuels ou des politiques, mais directe et foisonnante. Qui l’eût cru ? Le malade est devenu expert. Il entend expliquer ce qu’il vit, participer aux recherches, juger les traitements qui lui sont appliqués, lutter contre toute forme de stigmatisation, et parfois refuser qu’on le considère comme souffrant. Depuis 2014 il existe même une Mad Pride française, sur le modèle de la Gay Pride, pour déstigmatiser les malades.
A lire
« La parole aux patients ! » Le Cercle Psy, hors-série n°3, 2014.