Autoriser les casinos en ligne en France pourrait rapporter prĂšs d'un milliard d'euros Ă l'Ătat. Mais cet amendement introduit au projet de loi de finances 2025 a Ă©tĂ© finalement retirĂ© par le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin. Il a depuis lancĂ© une concertation avec des acteurs du secteur et les associations qui considĂšrent que les jeux dâargent de type casinos en ligne nuisent au portefeuille et Ă la santĂ© mentale des internautes.
Autoriser les casinos en ligne en France pourrait rapporter prĂšs d'un milliard d'euros Ă l'Ătat. Mais cet amendement introduit au projet de loi de finances 2025 a Ă©tĂ© finalement retirĂ© par le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin. Il a depuis lancĂ© une concertation avec des acteurs du secteur et les associations qui considĂšrent que les jeux dâargent de type casinos en ligne nuisent au portefeuille et Ă la santĂ© mentale des internautes.
Le gouvernement français a fait machine arriÚre, lundi 28 octobre, sur légalisation des casinos en ligne dans l'Hexagone. Son amendement introduit au projet de loi de finances 2025 prévoyait de les autoriser par ordonnance.
La mesure avait immédiatement suscité de nombreuses réactions contradictoires, aussi bien de la part des gérants de casinos dits « physiques » que de la part des collectivités territoriales qui hébergent ces établissements. Les associations comme la Fédération Addiction dénonçaient le caractÚre addictif de ces jeux en ligne.
Les membres de l'Association française des jeux en ligne exigeaient de mettre en place au préalable un dispositif de régulation pour les quatre millions de joueurs exposés aux risques d'un marché illégal. « J'ai entendu les craintes du secteur », annonçait le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, qui a décidé de lancer une concertation sur le sujet réunissant toutes les parties prenantes. La premiÚre réunion devrait normalement se tenir « dÚs la semaine prochaine », indique le ministre.
Mais force est de constater que les pays de l'Union europĂ©enne affichent plutĂŽt 27 nuances de lĂ©gislation nationale autorisant la mise en Ćuvre et la gestion des casinos en ligne. Si leur exploitation et leur crĂ©ation sont pour l'instant prohibĂ©es en France, ce n'est pas le cas des jeux en ligne liĂ©s au poker, aux paris sportifs et aux paris hippiques.
En revanche, ces casinos en ligne sont parfaitement légaux en Belgique, mais soumis à certaines conditions. Les opérateurs doivent obtenir une licence délivrée par la Commission des jeux de hasard belge et respecter son cahier des charges. Autre exemple : le Royaume-Uni les autorise en suivant un cadre juridique qui date un peu, celui de la Loi sur les jeux de hasard de 2005. La UK Gambling Commission est chargée d'octroyer des licences et d'assurer le respect des régulations exigées par la législation britannique.
L'affaire des jeux d'argent en ligne se complique sĂ©rieusement quand un casino internet dotĂ© d'une licence d'exploitation obtenue dans un pays de l'UE est accessible depuis un autre Ătat europĂ©en. Dans ce cas, la rĂšgle est simple : les joueurs doivent scrupuleusement respecter les lois en vigueur dans leur pays de rĂ©sidence. Les jeux d'argent en ligne constituent, Ă ce titre, l'un des rares secteurs dĂ©rogatoires au droit commun de l'Union europĂ©enne.
Cette absence d'harmonisation des textes lĂ©gislatifs entre les Ătats membres est devenue problĂ©matique, notamment quand elle pousse les joueurs vers les plateformes illĂ©gales. La France est devenue ainsi le premier marcheÌ europĂ©en des casinos internet frauduleux. Un marchĂ© noir des jeux d'argent en ligne florissant, qui est estimeÌ actuellement aÌ prĂšs de 2 milliards d'euros.