De plus en plus de jeunes américains se filment sur TikTok, indiquant qu’ils votent à l’inverse de leurs parents ou de leur conjoint afin de contrer leur opinion. Cette nouvelle tendance, intitulée « cancel out » (« annuler », en français), se généralise sur tous les réseaux sociaux. Elle révèle l’étendue d’un clivage électoral générationnel qui règne désormais dans la plupart des familles américaines.
De plus en plus de jeunes américains se filment sur TikTok, indiquant qu’ils votent à l’inverse de leurs parents ou de leur conjoint afin de contrer leur opinion. Cette nouvelle tendance, intitulée « cancel out » (« annuler », en français), se généralise sur tous les réseaux sociaux. Elle révèle l’étendue d’un clivage électoral générationnel qui règne désormais dans la plupart des familles américaines.
De nombreux jeunes électeurs sur la plateforme sociale TikTok publient des vidéos sur leur intention de vote.
Tous expliquent vouloir « annuler » le bulletin de leurs proches, de leurs amis, voire celui de leurs grands-parents, annonce, par exemple, cette jeune internaute : « Je suis désolée pour tous ceux qui doivent annuler les votes de leurs grands-parents toujours en vie. Moi, je n’ai pas la même préoccupation, car ils sont tous décédés et je m’en fiche si mon vote ne leur plaît pas et qu’ils viennent me hanter. Et comme 75 % de mes ancêtres sont des immigrés, je me demande pourquoi vous voteriez pour celui qui nous a toujours détestés. »
Des clips d’à peine vingt secondes qui sont, pour la plupart, réalisés sur un mode humoristique.
L’autre particularité de ces vidéos est qu’elles sont noyées dans des musiques de fond, principalement issues de la K-pop ou des reprises électro de la bannière étoilée, l’hymne national américain.
Généralement, un simple texte explicatif accompagne ces vidéos. C’est le cas de ce clip qui a cumulé plus de 9 millions de vues depuis sa création dans lequel on aperçoit un homme suivi et filmé par sa fille en train de marcher vers le bureau de vote. « Juste un père et sa fille allant annuler le vote de l’un et de l’autre » indique, en filigrane, le texte du message.
Les opinions politiques opposées peuvent coexister, démontre un de ces clips dans lequel un jeune couple s’amuse de leur opposition politique. Dans une interview accordée à la chaîne NBC News, la jeune femme de 19 ans du couple explique avoir mis en scène cette vidéo pour passer un message de tolérance. Deux personnes peuvent vivre sous le même toit, malgré leurs opinions politiques opposées : « la plupart des jeunes femmes de la génération Y ou Z expriment ainsi leur volonté de “voter différemment”, d’un partenaire ou d’un père. Et je pense que cette tendance peut avoir un impact significatif sur les discussions entre les jeunes femmes et leurs conjoints. Avec leurs parents aussi, car les jeunes semblent être le groupe démographique clé dans cette élection selon eux. Mais encore une fois, il s’agit d’un clip anecdotique. Et il est difficile de savoir ce qui se passe réellement au moment du vote, vous savez. »
Un récent sondage indique que six électeurs sur dix de la génération Z, c’est-à -dire, les personnes nées à la fin des années 1990, voteraient pour la candidate démocrate.
Toutefois, cette guerre de Sécession électorale qui fait rage aux États-Unis dans les familles ne va pas cesser, ça, c’est sûr.
Les discussions en ligne s’enveniment en ce jour d’élection de la présidentielle américaine. Les internautes, démocrates ou trumpistes s’estimant plus nombreux que l’autre camp, imaginent qu’ils vont donner la pâtée à leur adversaire.
Une envolée des messages vindicatifs sur les réseaux sociaux, qui corrobore une récente étude de l’université de l’Illinois. Elle révèle que près de 30 % des Américains, quel que soit leur âge, entretiennent une relation compliquée, pour ne pas dire conflictuelle, avec un proche ayant des opinions politiques opposées.
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