« Les alaouites, premières victimes du pouvoir », titre Marianne, qui est allĂ©e Ă la rencontre de cette minoritĂ© qui reprĂ©sente environ 10% de la population syrienne. Une minoritĂ© qui « souffre d’un double anathème », nous dit l’hebdomadaire : « le clan al-Assad en Ă©tait issu. Et les plus fondamentalistes du rĂ©gime actuel la considèrent comme apostat ». L’envoyĂ© spĂ©cial de Marianne s’est rendu Ă Fahl, dans l’ouest du pays. Fahl, une « bourgade de 16 000 habitants, tous alaouites, perchĂ©e Ă 800 mètres d’altitude dans une vallĂ©e en terrasse oĂą l’on cultive la pomme et l’olive ». C’est dans cette petite ville qu’ont dĂ©barquĂ©, le 23 janvier dernier, « plus de 150 hommes lourdement armĂ©s », « diffusant les chants religieux chers aux djihadistes », raconte Abou Moataz, un dignitaire de la bourgade. Ils ont fouillĂ© le village, une « fouille qui a durĂ© une grande partie de la journĂ©e, avant de virer au pillage de maisons ». Le soir, poursuit Marianne, « les habitants ont fait une terrible dĂ©couverte dans un champ Ă l’entrĂ©e du bourg ». « On a trouvĂ© des corps », raconte Abou Moataz. « Certains avaient le crâne complètement enfoncĂ©, d’autres avaient Ă©tĂ© Ă©gorgĂ©s ». « Les autoritĂ©s de transition menĂ©es par Ahmed el Charaa prĂ©tendent faire tout leur possible pour assurer la sĂ©curitĂ© et la concorde entre les citoyens syriens, sans faire de distinction », prĂ©cise Marianne, qui remarque : « leur argument s’effrite pourtant devant les nombreux tĂ©moignages recueillis ».Â
Dans la presse hebdomadaire également, des Américains traumatisés. « Washington est en état de choc » face à « la grande purge », nous dit le Nouvel Obs. « En moins de trois semaines,Donald Trump a mis à terre la bureaucratie fédérale. Au cœur de la manœuvre : Elon Musk qui applique à l’État sa méthode éprouvée dans ses usines Tesla et lors de son rachat de Twitter. « On est pétrifiés », reconnaît un fonctionnaire. « Impossible de recueillir des témoignages à visage découvert », explique le Nouvel Obs : « il faut taire les noms, les fonctions et les services. Tous les fonctionnaires racontent la même histoire : « une gigantesque purge, une révolution à la russe ». « Personne n’avait imaginé que le duo infernal taperait si vite, si fort », conclut le Nouvel Obs.
Le Point, de son côté, note que la colère commence à se faire entendre. Elle se fait entendre lors de « manifestations quasi quotidiennes à Washington », remarque l’hebdomadaire. Parmi les slogans : « Musk doit s’en aller ! », « jetez-le en taule ! ». Il y a aussi « ces vidéos parodiques sur les réseaux sociaux », où l’on pratique l’humour noir : « l’Allemagne des années 30 est à nouveau cool », « Satan est nommé à la tête de la commission d’éthique » ou encore « c’est officiel : les gays n’existent plus ». Certains juges tentent de résister. Le Point nous parle d’une « avalanche de procès », dans les tribunaux où les juges sont hostiles à Trump (Boston, New York ou Washington).
Dans la Tribune Dimanche, une chronique a attiré l'attention. C’est la chronique Votre Argent, du médiatique spécialiste des marchés financiers Marc Fiorentino. Chronique sobrement intitulée : « ce que changerait la paix en Ukraine ». La démonstration est simple : « Si Trump arrive à ses fins », dit Marc Fiorentino, « les conséquences économiques et financières seront assez claires : baisse du prix de l’énergie, accélération du recul de l’inflation, reprise, modeste certes, mais reprise tout de même de la croissance allemande et européenne », etc. Les conditions de la paix sont « brutales » pour l’Ukraine, reconnaît Marc Fiorentino, mais, « Trump est déterminé ». Autant donc se frotter les mains tout de suite. « Les investisseurs », explique le spécialiste des marchés financiers, « commencent à se positionner sur ce scénario qu’ils jugent positif ». Taux, actions, placements immobiliers – la paix en Ukraine n’aurait donc que des avantages pour notre porte-monnaie. C'est une vision du monde quelque peu étriquée.
Une mise en garde, enfin, pour les enfants, et surtout les parents. Une mise en garde sur le temps d’écran, « du temps volĂ© Ă l’enfant », explique la pĂ©diatre Sylvie Dieu Osika, dans le Nouvel Obs. « Du temps volé », explique-t-elle, « Ă son sommeil, son activitĂ© physique, ses interactions avec les adultes. Ce sont parfois des annĂ©es de vie perdue ». Selon cette pĂ©diatre, les enfants ne devraient pas ĂŞtre exposĂ©s aux Ă©crans avant l’âge de trois ans. Une recommandation gouvernementale que seuls 10% des parents français respectent. « Aujourd’hui », conclut Sylvie Dieu Osika, « on trouve choquant qu’un adulte fume Ă cĂ´tĂ© d’un enfant. J’aimerais qu’un jour, on trouve Ă©galement choquant de voir des parents confier un tĂ©lĂ©phone Ă un tout petit ».Â