Elon Musk, présentait hier officiellement la nouvelle version de son IA conversationnelle Grok 3, disponible depuis ce mardi matin uniquement aux abonnés de la formule X Premium aux États-Unis. Mais que ce soit dans l’élaboration d’un programme IA surpuissant ou dans la conception du site Web Doge censé améliorer l'efficacité des services publics, les technologies déployées par le patron de X, inquiètent les experts en cybersécurité
Elon Musk, présentait hier officiellement la nouvelle version de son IA conversationnelle Grok 3, disponible depuis ce mardi matin uniquement aux abonnés de la formule X Premium aux États-Unis. Mais que ce soit dans l’élaboration d’un programme IA surpuissant ou dans la conception du site Web Doge censé améliorer l'efficacité des services publics, les technologies déployées par le patron de X, inquiètent les experts en cybersécurité
L’infrastructure du site web du département de l'efficacité gouvernementale serait ainsi une véritable passoire numérique en raison de sa mauvaise conception, ont démontré des spécialistes en cybersécurité. Les dispositifs d’identification des personnes habilités à se connecter et à modifier le site sont « aussi fragiles qu'un mur de paille », accusent-ils. Et pour prouver leurs dires, ils ont défiguré le portail avec notamment un message éloquent : « Ce site gouvernemental est une farce ».
Par ailleurs, les deux analystes alertent que des dizaines de jeunes informaticiens sans expérience du fonctionnement de l'État fédéral, fouillent sans précaution les bases de données de différents ministères. Pendant leur mission qui était de trouver des sources d'économies potentielles, ils affichaient en ligne et en clair des données confidentielles. En réaction, d’anciens fonctionnaires ont saisi la justice, accusant le département américain dirigé par le milliardaire de vouloir accéder aux données financières détaillées des contribuables et des entreprises.
L’IA générative mise au point au sein de la filiale créée par Elon Musk qui se nomme xAI est aussi une source d’inquiétude quant au respect des données privées des citoyens américains. Ce nouveau modèle, comme le précédent, est capable de générer du texte et toutes sortes d'images à partir d'une simple requête en langage courant. Mais il serait plus « libre » que ses rivaux, plus drôle, et surtout moins bridé, moins « politiquement correct » et moins « woke », a martelé Elon Musk lors du lancement officiel de cette nouvelle version.
En qualifiant, lui-même, les capacités de raisonnement de Grok 3 « d’effrayantes », le patron de X annonce que sa société qui gère le programme devrait augmenter la puissance de son supercalculateur dédié à l’IA. En doublant le nombre de ses puces graphiques fournies par le champion mondial du secteur Nvidia, l'ordinateur Colossus, passera ainsi de 100 000 à 200 000 composants électroniques hautement spécialisées, afin d’entraîner les nouveaux modèles d’intelligence artificielle.
Jusqu’à présent, les IA se servaient des données publiques comme privées que laissaient négligemment les internautes sur les plateformes internet. Mais Elon Musk a indiqué lors de la présentation de Grok 3 que son nouveau programme IA n’avait utilisé que des données dites synthétiques qui sont générées artificiellement. Ces informations numérisées imitent, en quelque sorte, les caractéristiques du monde réel. Créées à l'aide d'algorithmes, elles ne contiendraient aucune information en particulier provenant d'individus ou d'entités physiques qui seraient identifiables. Ce sont donc des IA qui permettent aujourd’hui d’entrainer les programmes d’intelligence artificielle.
Avec le risque que les humains soient exclus des conversations sur les réseaux sociaux quand les avatars robotisés ou les agents virtuels de Grok dialogueront, entre eux et à notre place, avec d'autres programmes d’intelligence artificielle.