Nouvelles Technologies   /     Meta va dĂ©ployer un câble sous-marin reliant les cinq continents

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Le géant américain Meta, propriétaire de Facebook et Instagram, va déployer un câble sous-marin privé reliant les cinq continents sur plus de 50 000 km. Le projet qui se nomme « Waterworth », apportera « une connectivité de pointe aux États-Unis, à l'Inde, au Brésil, à l'Afrique du Sud et à d'autres régions », a détaillé la firme américaine sur son blog officiel.

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Le géant américain Meta, propriétaire de Facebook et Instagram, va déployer un câble sous-marin privé reliant les cinq continents sur plus de 50 000 km. Le projet qui se nomme « Waterworth », apportera « une connectivité de pointe aux États-U
Duration
00:03:21
Publishing date
2025-02-19 17:55
Link
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/un-monde-de-tech/20250219-meta-va-d%C3%A9ployer-un-c%C3%A2ble-sous-marin-reliant-les-cinq-continents
Contributors
  RFI
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https://aod-rfi.akamaized.net/rfi/francais/audio/modules/actu/202502/MDT_19_02_25_Meta_va_deployer_un_cable_sous-marin_reliant_les_cinq_2_19_2025-15.mp3
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Shownotes

Le géant américain Meta, propriétaire de Facebook et Instagram, va déployer un câble sous-marin privé reliant les cinq continents sur plus de 50 000 km. Le projet qui se nomme « Waterworth », apportera « une connectivité de pointe aux États-Unis, à l'Inde, au Brésil, à l'Afrique du Sud et à d'autres régions », a détaillé la firme américaine sur son blog officiel.

Nous pensons à tort que nos mobiles, ordinateurs et autres machines informatiques connectées sont reliés les uns aux autres en passant par des connexions satellitaires, par des ondes hertziennes, ou encore par du Wifi. Mais qu’elles soient du domaine grand public ou pour assurer les activités de n’importe quelle entreprise dans le monde, la quasi-totalité de nos communications électroniques, dépendent à plus de 95% des câbles sous-marins.

C’est donc sans surprise que la firme américaine Meta ait décidé d’investir massivement ce secteur éminemment stratégique en annonçant la mise en chantier de son projet dénommé Waterworth. Le lancement de ce câble de plus de 50 000 km a été officialisé ce mardi. Il serpentera les fonds océaniques les plus profonds et certains de ces faisceaux optiques plongeront jusqu'à 7 000 mètres sous le niveau de la mer. L’objectif affiché par la firme est d’améliorer la connectivité mondiale. Mais surtout de déployer les technologies de l’intelligence artificielle dite générative sur l’ensemble de ses réseaux sociaux.

Waterworth, un investissement de plusieurs milliards de dollars

Les rumeurs qui avaient indiqué la nouvelle en novembre dernier évoquaient un investissement de quelque 10 milliards de dollars pour mener à bien ce projet titanesque. « Waterworth est un investissement pluriannuel de plusieurs milliards de dollars qui ouvrira trois nouveaux corridors océaniques », confirment les responsables du projet au sein de Meta. Toutefois, l’installation du câble reliant les cinq continents représente aussi un véritable défi technologie. Notamment pour protéger la future infrastructure critique, des éboulements sous-marins, des tsunamis, mais aussi des ancres des bateaux. Le groupe américain envisage à ce titre de recourir à de nouvelles techniques d’enfouissement dans les zones à risque.

Des câbles sous-marins régulièrement sectionnés

Ces autoroutes du numérique qui endurent les conditions extrêmes des fonds marins, sont régulièrement endommagées et pas seulement en raison de catastrophes naturelles ou d’arrachages accidentels. Les actes de sabotages entraînant des ruptures de fibres optiques se sont aussi multipliés ces dernières années. En particulier, depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, avec des destructions qui seraient imputables à Moscou en mer Baltique. Notons que ce n’est pas le premier projet de Meta dans ce domaine, la firme a investi dans seize autres réseaux subaquatiques, dont 2Africa qui apporte une connectivité haut débit au continent africain. Waterworth, en revanche, deviendra le premier câble détenu à 100% par le groupe américain. Meta ou encore Google qui a lancé un projet similaire seront bientôt les seuls géants de la tech à disposer de fibres sous-marines privées de très hautes capacités. Ils pourront ainsi acheminer, comme bon leur semble, la quasi-totalité des communications électroniques à travers les océans du monde.