La Nasa lancera aux environs du 26 février un robot vers la Lune mis au point par une jeune pousse américaine. L’engin prénommé Grace en mémoire de Grace Hopper, une pionnière de l'informatique et des mathématiques, décédée en 1992, est chargé d’explorer les cratères sombres du pôle Sud lunaire à la recherche de glace d'eau.
La Nasa lancera aux environs du 26 février un robot vers la Lune mis au point par une jeune pousse américaine. L’engin prénommé Grace en mémoire de Grace Hopper, une pionnière de l'informatique et des mathématiques, décédée en 1992, est chargé d’explorer les cratères sombres du pôle Sud lunaire à la recherche de glace d'eau.
Alors que les tensions géopolitiques sur notre planète, ont le don de nous harasser au quotidien, il serait peut-être temps de prendre de la hauteur et de voguer vers des mondes extraterrestres plus paisibles. Mais oubliez Mars ! Car il est peu probable aux rythmes du développement des programmes spatiaux et des défis techniques à surmonter, que des êtres humains puissent bientôt gambader sur le sol de la planète rouge.
En revanche, notre retour sur la Lune, lui, se précise, indique l’Agence spatiale américaine. La Nasa compte envoyer un petit robot chargé de trouver de l’eau sur la Lune. L’engin de 35 kilos qui a demandé un investissement de 41 millions de dollars, doit explorer les cratères plongés dans une obscurité éternelle du pôle Sud lunaire. Sa mission ? Rechercher de la glace, que des comètes, en s’écrasant sur la Lune, ont déposé.
La grande particularité du robot Grace est de réaliser uniquement des bonds pour se déplacer. Ses propulseurs intégrés lui permettront ainsi d'effectuer une série de cinq sauts sur la surface lunaire sur une période de 10 jours terrestre. « Le premier bond atteindra 20 mètres, le second 50 mètres », explique le vice-président des systèmes spatiaux chez Intuitive Machines qui a conçu ce robot. Un troisième bond franchira les 100 mètres d'altitude avant que « Gracie », petit nom familier donné par ses concepteurs, ne plonge dans un cratère particulier, siglé de la lettre H par les astronomes.
Cette cavité de 20 mètres de profondeur est située à 500 mètres du site d'alunissage qui a été prévu par la Nasa. Cette zone intéresse au plus haut point l’Agence spatiale américaine qui estime plus que probable la présence de glace d’eau, piégée dans les roches lunaires depuis millions d’années. Et pour maintenir le contact avec le robot sauteur au fond du cratère, la Nasa a fait appel à la firme finlandaise Nokia qui installera le premier réseau 4G de la Lune. Le robot sauteur pourra ainsi transmettre des images et des données scientifiques, avant de remonter automatiquement à la surface.
L’eau est une ressource essentielle pour la réussite du programme Artemis de la Nasa qui entend non seulement signer le retour de l'être humain sur la Lune, mais surtout d'implanter une base permanente sur notre satellite naturel. Le précieux liquide permettra par électrolyse de fournir l'oxygène nécessaire à la respiration des astronautes dans leurs habitats, de fabriquer du carburant pour les fusées, mais aussi d’irriguer des cultures sous serres. Le robot sauteur sera installé dans l'atterrisseur Athena qui a été, lui aussi, conçu par la jeune pousse américaine.
Le lancement est prévu au plus tôt fin février à bord d’une fusée Falcon 9 de la firme SpaceX d’Elon Musk, depuis le centre spatial Kennedy de la Nasa. Et si tout se passe sans accro, ces petits sauts lunaires, du moins pour une machine, se métamorphoseront peut-être bientôt en bonds de géant pour aller explorer les autres mondes extraterrestres de notre système solaire.